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En mai 1968, il n'y a pas eu de manifestations, de grèves ou de pétitions à la Cour des comptes, qui a continué, tant bien que mal, de remplir ses missions. Mais des assemblées de magistrats et des groupes de travail ont réfléchi aux réformes nécessaires pour un aggiornamento de cette institution de tradition, qui évoluait trop lentement aux yeux de nombreux magistrats, jeunes ou moins jeunes. Comment un corps prend-il conscience de la nécessité de se réformer ? Quelles générations s'engagent pour promouvoir les idées de réforme ? En l'espèce, le " schéma directeur d'une Cour rénovée " fut l'oeuvre moins de la " génération du djebel " que des magistrats des premières promotions de l'ENA. Ces magistrats confirmés entendaient pousser à la transformation de la Cour qu'ils servaient depuis deux décennies en une institution supérieure de contrôle financier moderne exerçant " dans sa plénitude le contrôle a posteriori des finances publiques ". L'examen – près d'un demi-siècle plus tard - des documents alors élaborés fait apparaître la qualité du travail, le sérieux et la précision des propositions, qui constituent souvent d'étonnantes anticipations de réformes intervenues récemment ou qui ne sont encore qu'envisagées. Des changements mesurés ont été mis en oeuvre assez vite, mais des années ont été nécessaires pour que des changements plus profonds entrent dans les faits. L'analyse proposée, qui recense aussi les engagements de magistrats à l'extérieur de la Cour, s'appuie sur le dépouillement des archives et le rassemblement de témoignages. Elle est suivie du compte rendu d'un débat conduit par le Premier président honoraire François Logerot. " Les organisations, quelles qu'elles soient, progressent parce que quelques-uns osent sortir du rang pour faire des propositions iconoclastes. "