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"Mon père est mort d'une chute de cheval le samedi 21 avril 1973, veille de Pâques, dans l'insoucieuse et très civilisée forêt de Rambouillet. Il avait quarante-cinq ans, j'allais en avoir dix-sept. Nous ne vieillirons pas ensemble". Longtemps après l'accident, Jérôme Garcin sacrifie lui aussi à cette passion pour le cheval qui coûta la vie à son père, éditeur et critique. Dans un récit où il place l'art équestre à la hauteur d'un exercice de style et établit de nombreuses correspondances entre la Haute Ecole et la littérature, il décrit ses bonheurs de cavalier buissonnier au cour du pays d'Auge, ressuscite la figure hugolienne de François Baucher, portraiture son ami Bartabas, visite le légendaire Cadre noir de Saumur, relit avec la même émotion les traités d'écuyers et Milady, de Paul Morand, trouve dans l'oeuvre de Géricault, mort à trente-trois ans après une chute de cheval, l'écho de ses propres emballements, et fait un persistant éloge de la fuite. Au galop.