Jamais une femme ne se donna autant de peine pour attirer un homme dans ses filets. Elle rattachait ses bas devant moi et se frottait quand nous dansions... > Lire la suite
Plus d'un million de livres disponibles
Retrait gratuit en magasin
Livraison à domicile sous 24h/48h* * si livre disponible en stock, livraison payante
18,00 €
Expédié sous 3 jours
ou
À retirer gratuitement en magasin U à partir du 12 novembre
Jamais une femme ne se donna autant de peine pour attirer un homme dans ses filets. Elle rattachait ses bas devant moi et se frottait quand nous dansions ensemble. Un jour je perdis patience et conseillai tout net à Sam de se séparer d'elle, qu'elle le ridiculisait et que cela ne pouvait plus durer. Mais lui ne voulut rien entendre. Il avait cette femme dans les nerfs. C'était mon meilleur ami, et j'en avais assez de voir son épouse se faire baiser dans les taxis et dans les coins de portes par des types même pas dignes d'un crochet du droit. Quand je pensais à cela j'avais tout à coup envie de tuer. Un jour, je feignis me laisser prendre au jeu de Sonia et lui donnai rendez-vous pour le soir-même dans un parc. Le banc était caché dans l'ombre et les alentours étaient déserts. Aussi, lorsque j'eus Sonia toute chaude et parfumée dans mes bras, mes mains s'égarèrent-elle autour de son cou. Elle poussa un petit cri, mais je la frappai au bas du visage pour qu'elle se taise. Ensuite, je me mis à l'étrangler en me disant que c'était pour Sam que je faisais cela. Quand même, ça me réjouissait de tuer. Quand Sonia ne bougea plus, je cachai son cadavre dans un buisson et emportai son sac à main que je jetai dans l'Hudson. Ensuite, Sonia m'ayant troublé malgré tout, j'allai réveiller une de ses amies et passai la nuit avec elle. Tout le monde crut qu'on avait assassiné Sonia pour la voler. J'assistai à son enterrement. Sam fut tué près de moi, deux ans plus tard, en Tunisie. Dans son portefeuille, je trouvai une photo de Sonia et une mèche de cheveux. Tout cela portait encore son odeur à elle, et je me sentis une nouvelle fois possédé par le démon du meurtre. Mais comme je tuais chaque jour cela n'avait pas d'importance. La belle nuit pour un homme mort est un roman halluciné écrit par Henri Vernes en 1949. Léo Mallet disait de ce livre : " C'est l'un de mes préférés ". Et le père de Nestor Burma ajoutait : " Voilà un roman apocalyptique que je mets au même niveau que J'irai cracher sur vos tombes de Vian. Je me demande même s'il n'est pas un peu au-dessus ".