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A travers son mythe, Orphée – poète, musicien, prophète, "fin amant" – continue à nous hanter comme il a hanté tout le moyen âge. Mais pourquoi un Orphée boécien ? En fait, et à part les textes latins bien connus de Virgile, d'Ovide et de Sénèque, c'est l'Orphée du mètre xii du troisième livre de la "Consolatio philosophiae" de Boèce que les écrivains médiévaux – glossateurs, commentateurs, traducteurs – ont pris comme point de départ pour toute une série de thèmes narratifs, philosophiques et moraux. Désolé par la disparition d'Eurydice, cet Orphée, en descendant aux enfers à la recherche de sa femme, apaise Cerbère et les Furies, interrompt momentané-ment les tourments de Tantale, d'Ixion, de Tityos, et convainc finalement les dieux des enfers à lui restituer son Eurydice. Mais en se retournant il rompt la condition imposée par les dieux. Ainsi la perd-il une seconde fois. Selon Boèce, cette fable doit être lue comme un avertissement aux hommes de tenir leurs regards attachés sur le Souverain Bien qui peut seul leur offrir la vraie consolation. C'est une heureuse rencontre des intérêts d'Anna Maria Babbi et de Keith Atkinson, portant sur les traductions françaises et italiennes de la "Consolatio" au moyen âge, qui a conduit à la conception et à la réalisation de ce livre. Il semblait intéressant de réunir dans un seul volume toutes les traductions françaises médiévales de ce mètre de Boèce. La plupart de ces textes restaient inédits et peu connus. Dans un second temps, la décision a été prise d'y ajouter les textes de quelques commentateurs latins, qui ont servi, d'une manière ou d'une autre, aux traducteurs français, leurs contemporains. Aux douze traductions françaises vient ainsi s'ajouter un ensemble de six commentaires latins.