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Le projet de restaurer le peuple juif en Palestine a d'abord été un projet religieux porté par une fraction du monde chrétien qui voyait dans la Bible les fondements de sa vision de l'histoire et de l'avenir du Peuple élu. Dès les années 1840, le projet religieux nourrira les visées coloniales des grandes puissances européennes. En 1917, la Déclaration Balfour portée par David Lloyd George et Arthur Balfour ne sera que l'épilogue d'un processus complexe dans lequel le religieux et le culturel auront alimenté le politique, le stratégique et le colonial. La lecture et l'analyse d'une littérature essentiellement anglo-saxonne, particulièrement riche, ont permis à Jacques Pous d'établir que le sionisme a été, comme, dès 1946, l'avait suggéré Kurt Blumenfeld à Hannah Arendt, un don de l'Europe chrétienne et coloniale au peuple juif. Or, pour un "peuple sans terre", l'Etat-nation à édifier ne pouvait être que colonial. Tel a été le drame du sionisme qui a voulu croire que la Palestine était une "terre sans peuple" et le péché originel d'un Etat d'Israël qui, comme le souligne Michel Warschawski dans sa postface, "n'est pas seulement le résultat d'un processus colonial, mais est lui-même, dans son code génétique, dans la structure de son régime et dans ses stratégies, un Etat colonial".
Jacques Pous, professeur d'Histoire et de Philosophie dans son pays d'accueil, la Suisse, a partagé son temps entre activités professionnelle, académique et militante.