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Avec Le crépuscule de la raison, Jean Maisondieu invitait soignants et familles à retrouver la relation avec la personne au coeur du désordre que représente la démence. Avec Les alcooléens, il les engageait à réhabiliter les alcooliques comme sujets dignes de respect.
Poursuivant sa réflexion sur la pratique des psychiatres, dont la sienne, il met en évidence la tentation permanente de nier l'altérité du sujet. Perçu comme abject, celui-ci ne peut que s'enfermer dans sa pathologie. Or, l'objection - réponse défensive à la peur de la maladie et de la mort - n'est jamais prise en compte par les cliniciens, pas plus qu'elle ne trouve sa place dans les théories, qui sont, depuis Freud, centrées sur le désir et la séduction. Faute d'être reconnue, elle empoisonne les relations avec les "malades" et les maintient de façon durable dans le désordre mental.
À la manière provocatrice qu'on lui connaît, Jean Maisondieu plaide pour "une psychiatrie de l'abjection" qui permettrait à celui que l'on soigne d'être accepté comme un semblable en humanité afin que sa "guérison" ne soit pas un vœu pieux, mais un espoir raisonnable.