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Pourquoi un livre sur l'hyperbate ? D'abord, parce qu'on ne l'a jamais écrit. Et pour cause. Hyperbate ? Vous avez dit hyperbate ? Quel drôle de mot, quelle bizarre figure... Il est vrai qu'elle est étrangère au vocabulaire courant, même chez un public cultivé, loin de la célèbre métaphore ou de l'élégante litote. Pourtant, notre époque connaît un véritable engouement pour cette figure, qui a par ailleurs une place de choix dans les traités de rhétorique, suscitant des discussions autour de sa définition. D'abord envisagée comme simple inversion, l'hyperbate se définit plus tardivement comme ajout après une fausse clôture, comme transgression des frontières de la phrase, avec l'exemple canonique de Corneille : "Albe le veut, et Rome". Le succès de l'hyperbate dans l'écriture des contemporains comme à l'Âge classique tient à ce qu'elle se situe au carrefour de l'écrit et de l'oral. Revanche de l'écriture sur "l'esprit de l'escalier", elle concentre souvent l'essentiel de ce que le locuteur veut communiquer. Cet ouvrage réunissant les contributions d'une vingtaine de spécialistes s'organise en quatre chapitres : l'hyperbate est envisagée d'abord dans une perspective historique, on étudie ensuite ses réalisations syntaxiques, puis ses enjeux pragmatiques et rhétoriques ; à travers des exemples d'écrivains du XVIIe siècle à nos jours, le dernier chapitre montre enfin comment l'hyperbate peut s'inscrire de différentes manières au coeur d'un style.