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Le destin de L'honnête fille (1639-1640) dans l'histoire des idées est tout à fait singulier. Ce texte est reçu par ses contemporains comme un chef-d'œuvre d'urbanité, un modèle pour les défenseurs des femmes, et Grenaille comparé aux grands écrivains latins. Puis, à la suite d'une satire féroce, L'honnête fille disparaît de l'horizon littéraire, durant près de deux siècles. Ce sont les théoriciens de l'éducation de la Troisième République, les premiers analystes du féminisme et les historiens des modes sociales qui redécouvrent cet ouvrage. Leurs recherches, publiées entre la fin du dix-neuvième et le début du vingtième siècle, ont fait l'objet, depuis quelques années, de réexamens scrupuleux et L'honnête fille se trouve aujourd'hui au centre de plusieurs débats qui concernent non seulement la pensée féministe et l'histoire des institutions et de l'Occident, mais aussi les réflexions sur la sexualité, la " micro-politique " culturelle et la problématisation des " soucis de soi ". Ces " soucis de soi " que Grenaille et les autres " théoriciens " de l'honnêteté proches du pouvoir politique et de Richelieu, tentent d'imposer aux femmes (ou aux jeunes hues), méritent d'être étudiés et pensés attentivement, car ils expriment un malaise obsédant qui concerne l'organisation sociale du temps des individus, et permettent de poser la question de la morale et celle de l'aliénation en des termes novateurs.