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On découvre progressivement en France toute la place occupée dans les pays de langue allemande par l'histoire de l'art, qui se situe au confluent de l'esthétique, de la philologie, de la philosophie et de l'histoire. Déchirés entre le genre de la narration historique et la description minutieuse des œuvres et de leur genèse, entre le genre du catalogue d'exposition et celui du manuel, entre l'hagiographie et l'essai critique, les historiens d'art allemands, instigateurs et héritiers à la fois de courants européens, ont largement contribué à la construction de cette nouvelle discipline. Tchèque assimilé, Anton Springer (1825-1891) occupa à Bonn la première chaire allemande de professeur ordinaire d'histoire de l'art; il fonda ensuite les instituts de Strasbourg et de Leipzig. Ses nombreux élèves marquèrent de leur empreinte cette discipline jusqu'au milieu du XXe siècle. Aussi Springer est-il l'un des meilleurs guides pour définir la place de l'Allemagne par rapport à l'Italie de la Renaissance, à l'Antiquité gréco-latine, à la tradition médiévale ou au réalisme de la peinture française, et ce dans l'exploration d'une pensée de l'art en ses contextes, pensée toujours attachée à révéler des passages et réappropriations, selon des axes synchroniques ou diachroniques, ouvrant ainsi des voies fondamentales aux réflexions sur les transferts culturels.
Michel Espagne, directeur de recherche au CNRS et spécialiste des pays germaniques, est l'auteur de nombreux ouvrages. Il dirige plusieurs collections, dont la collection "Voix allemandes" aux Editions Belin.