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Quand Marceau accepte d'être le commissaire d'une grande exposition en Afrique, il imagine que les choses vont être faciles. Il pense faire un voyage, mais c'est plutôt le voyage qui va le faire et le défaire. "Organiser une exposition n'est qu'une suite de rendez-vous, de gens entrevus dont on ne tente même pas de se rappeler le nom, d'autres sans intérêt qu'on a tout le temps dans les pattes. Il y a les assureurs, les transporteurs, les régisseurs, les scénographes, les accrocheurs, les attachées de presse, les contributeurs du catalogue, l'éditeur et ses employés, les mécènes, les directeurs des musées et surtout, surtout, la cohorte anonyme de leurs subordonnés. Un musée français est une administration à lui tout seul. Une administration lourde, peu efficace mais tatillonne, jalouse de ses prérogatives (qui du reste sont floues), quasi soviétique... Dans tout ça, le travail intellectuel est marginal. Marceau a l'impression d'être ce qu'on nomme dans les entreprises un chef de projet. Le pire est qu'il n'est même pas possible de connaître le héros, positif ou non, de toute cette aventure. Ou du moins ce n'est pas clair. Est-ce l'artiste exposé? Est-ce le commissaire ? Est-ce le musée ? Personne n'en sait rien. Tout cela est si compliqué, embrouillé, que c'est presque inaccessible au profane. Le commissaire d'exposition, résume donc Marceau, c'est celui qui conçoit l'exposition, qui fait en sorte qu'elle ait lieu et qu'à la fin les oeuvres reviennent dans les musées et aux collectionneurs qui les ont prêtées."