Théophile Bra (1797-1863), sculpteur renommé sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, obtint le Second Prix de Rome en 1818. Auteur de monuments... > Lire la suite
Plus d'un million de livres disponibles
Retrait gratuit en magasin
Livraison à domicile sous 24h/48h* * si livre disponible en stock, livraison payante
24,00 €
Expédié sous 3 à 6 jours
ou
À retirer gratuitement en magasin U entre le 12 novembre et le 15 novembre
Théophile Bra (1797-1863), sculpteur renommé sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, obtint le Second Prix de Rome en 1818. Auteur de monuments publics et portraitiste, il connut l'intelligentsia de son temps - Balzac, Geoffroy Saint-Hilaire et d'autres exaltèrent l'homme et l'œuvre. Bra quitta Paris en 1847 pour Lille, puis se retira à Douai, sa ville natale, où il mourut ignoré.
De 1826 à 1829, un dérangement émotionnel à caractère mystique l'affecta. Ses péripéties et les effets de comportement qu'il provoqua furent évoqués lors d'un procès célèbre ; leur écho accrédita dans l'opinion la vésanie fabuleuse de Théophile Bra.
Les produits étonnants de l'expérience de Bra, dont seuls les proches soupçonnèrent la richesse spirituelle, demeurèrent longtemps occultés : il s'agit d'une abondante et soutenue production de dessins symboliques et de textes, conjointement fragments et sans pareils dans l'art du romantisme français. Les dessins ont été révélés dans une exposition en 1998 et 1999, aux Etats-Unis (Houston) et en France (Douai). Quant aux textes, L'Evangile rouge demeure la relation la plus étendue que Bra laissa de son expérience de 1826-1829.
On s'interrogera sur l'audience que Bra voulut réserver à L'Evangile rouge. Cette émouvante méditation où confluent le journal intime et le roman épistolaire ajoute un chapitre dense et original à la littérature d'art du romantisme. Elle suscite nombre de questions pertinentes à la réflexion moderne autant sur l'élaboration du moi et ses représentations que sur les modalités et procédures d'inscription de la pensée.