Droit et Société Classics met à la disposition des étudiants, des chercheurs et de tout lecteur attentif aux mutations de la société, des ouvrages... > Lire la suite
Plus d'un million de livres disponibles
Retrait gratuit en magasin
Livraison à domicile sous 24h/48h* * si livre disponible en stock, livraison payante
18,00 €
Expédié sous 3 à 6 jours
ou
À retirer gratuitement en magasin U entre le 14 novembre et le 15 novembre
Droit et Société Classics met à la disposition des étudiants, des chercheurs et de tout lecteur attentif aux mutations de la société, des ouvrages de référence qui ouvrent des perspectives sur les débats juridiques, politiques et sociaux contemporains. L'émergence de l'Etat post-moderne a marqué l'infléchissement, à la fin du XXe siècle, du principe de souveraineté inhérent à la construction de l'Etat moderne : inséré dans des liens complexes d'interdépendance, exposé à la concurrence de pouvoirs multiples, traversé par de nombreuses lignes de fracture, l'Etat perd son omnipotence. La mondialisation a poussé à partir des années 1990 à la diffusion de cette nouvelle configuration étatique. L'Etat post-moderne ne dispose cependant pas d'une essence stable : il a toujours comporté diverses potentialités et ses équilibres varient, non seulement d'un pays à l'autre, mais encore en fonction du contexte. Un mouvement réactif s'est produit au cours des dernières années, tendant à la restauration d'éléments du modèle étatique traditionnel : l'aggravation dans la société contemporaine des facteurs de crise et l'existence de menaces de toute nature conduisent à remettre l'Etat au centre du jeu social, en tant que garant de la sécurité collective. Par ailleurs, l'Etat post-moderne est désormais confronté à des modèles concurrents, rompant avec les valeurs dont il se réclame : à la vision d'un ordre mondial pesant comme contrainte sur les Etats s'oppose celle d'un ordre international basée sur la souveraineté des Etats ; et contre le modèle de démocratie libérale, on voit s'affirmer une conception différente de l'organisation politique, ne reposant plus sur l'affirmation des droits de l'homme et le respect du droit. Jacques Chevallier est professeur émérite de l'Université Paris-Panthéon-Assas, membre du "Centre d'études et de recherches de sciences administratives et politiques" (CERSA-CNRS). Ses travaux portent sur la théorie de l'Etat et du droit, la science administrative et les institutions politiques, la sociologie du droit, le droit public.