Le terrorisme affecte l'Etat, au moins dans les éléments qui le constituent. Les attentats de Paris et de Saint-Denis de janvier et novembre 2015 en sont des témoignages saisissants. Tout se passe comme si, au-delà des effroyables assassinats, l'Etat lui-même avait été frappé. En réponse, le peuple s'est rassemblé dans les rues de l'Hexagone le 11 janvier 2015 pour réaffirmer son unité et, à travers elle, sa puissance.
Territoire, peuple, souveraineté, Etat. Le terrorisme trouve face à lui les concepts premiers du droit public. D'ordinaire, l'analyse du terrorisme est plutôt effectuée par le biais de branches plus spécialisées du droit : le droit pénal, le droit européen et le droit international. Qu'en est-il sous l'angle du droit public ? Quels sont les rapports, les liens, entre l'Etat et le terrorisme ? Quel est le pouvoir ou, plus simplement, l'influence de l'Etat dans l'identification du terrorisme ? Quelles sont les réactions de l'Etat contre le terrorisme ? Visent-elles seulement à lutter contre le terrorisme ou ont-elles d'autres causes ? Symétriquement, sont-elles susceptibles d'avoir des conséquences plus profondes ? Les contributions réunies dans le présent ouvrage apportent des réponses à ces questions d'un point de vue pluridisciplinaire (droit public, droit privé, philosophie, histoire, économie, sociologie, science politique) et au regard de plusieurs Etats, tels que la France, l'Espagne, l'Italie, le Royaume-Uni, le Canada et les Etats-Unis.
Contributions de : François Blanc, Pauline Blistène, Pierre Bourdon, Thomas Boussarie, Olivier Cahn, Carolina Cerda-Guzman, Jacques Chevallier, Liban Dailly, Isabelle Garcin-Marrou, Pascale Gonod, Christian Harbulot, Xavier Latour, Henry Laurens, Guillaume Le Floch, Laurence Marion, Antoine Mégie, Christophe Pierucci, Dominique Rousseau, François Saint-Bonnet, Emmanuelle Saulnier-Cassia, Catherine Teitgen-Colly