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L'essentialisme, avec ses deux aspects de catégorisation et d' "oubli de l'être" , a été critiqué au XXe siècle par des auteurs aussi différents que Sartre et Heidegger, qu'Etienne Gilson dans le domaine de la pensée médiévale, ou que Quine dans le domaine de la philosophie analytique américaine. C'est davantage la critique européenne que la critique analytique de l'essentialisme qui est reprise ici par l'auteur et appliquée à la pensée scolastique, dans le sillage des études déjà opérées par Gilson. L'analyse se concentre sur des auteurs tels qu'Henri de Gand, Jean Duns Scot, et Francisco Suárez, et essaie de discerner, en corollaire de l'oubli de l'être, une redistribution générale des rapports entre puissance et acte qui, au-delà du domaine proprement métaphysique, affecte également la philosophie de la nature. L'opposition de ce courant essentialiste à la métaphysique thomiste de l'être est également abordée, en même temps qu'est explorée l'ambivalence de la doctrine avicennienne de l'essence, inspiratrice tant de la philosophie thomiste de l'existence que du courant essentialiste, et que sont évoqués les succédanés du courant essentialiste à l'époque moderne. On a aussi essayé d'éviter que la critique de l'essentialisme ne tombât elle-même dans l'essentialisme en s'efforçant de restituer, aussi fidèlement que possible, la physionomie intellectuelle propre à chaque auteur.