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La crise a affecté les comportements de l'épargnant : les ménages français se sont montrés en moyenne plus " prudents ", désirant épargner davantage dans des placements plus sûrs et à plus long terme, et limiter parallèlement leurs investissements risqués. Comment expliquer ce changement ? Les Français se sont-ils simplement adaptés au nouvel environnement économique et aux évolutions perçues dans leur situation personnelle : baisse anticipée des ressources ou des rendements d'actifs, exposition au risque plus élevée, etc. ? Ou bien la crise a-t-elle modifié la " psyché " même des individus, à savoir ici les préférences de l'épargnant en matière de risque et vis-à-vis du futur : manifeste-t-il une plus grande " aversion au risque " qu'hier ? En termes d'horizon décisionnel, l'épargnant est-il moins obnubilé par les échéances de court terme et plus soucieux de son avenir ? Bref, ses préférences sont-elles soumises aux aléas de la conjoncture économique et financière ? A cette question centrale, notre étude répond par la négative, concluant ainsi à la stabilité d'ensemble des préférences de nos compatriotes à l'égard du risque et du temps pendant la crise de 2008. Contrairement à une antienne à la mode, ce résultat qui peut surprendre révèle un épargnant " stoïque " dans la tourmente, pas plus averse au risque qu'auparavant.