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Proudhon qualifia l'œuvre de Courbet de " joyeuseté picturale ". Il est vrai que c'est par un immense rire qu'il fut accueilli. Ludwig Wittgenstein était certain que : " Les problèmes philosophiques naissent quand le langage est en fête ". On aura tout lieu de penser que Courbet mit effectivement en fête le langage des arts plastiques à un moment où l'idéal formel des Davidiens réglait la tradition académique.
Le problème ne serait qu'affaire de mode ou de goût si cette tradition n'avait institué dans quelques esprits, comme celui de Wilhelm Worringer, la certitude que " le paradigme de toute esthétique (...) est et demeure l'art classique ". C'est probablement encore, pour beaucoup, cette certitude qui fonde toute expérience esthétique. Mais elle ne permettra jamais d'aborder bien des œuvres contemporaines autrement que par le rire ou la stupeur et de ne les considérer, a priori, que comme régressives.
Serge BISMUTH, docteur en esthétique, agrégé d'arts plastiques, est maître de conférences et doyen de la Faculté des Arts de l'Université de Picardie Jules Verne.