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Lorsqu'elle est abandonnée par Auguste Lantier, son amant, Gervaise refuse de laisser le désespoir avoir raison d'elle. Pour éviter à ses fils de tomber dans l'indigence, elle se fait employer comme blanchisseuse à Paris, dans le quartier de la Goutte d'Or. Louée pour son honnêteté, jalousée pour sa beauté, que sa jambe boiteuse ne parvient pas à ternir, Gervaise se marie à Coupeau, dont elle a une fille, Nana, et connaît pour un temps un bonheur tranquille. Mais son courage n'a d'égal que sa faiblesse, et les hommes auxquels elle se donne s'accrocheront à elle pour mieux l'entraîner dans leur chute. Quand paraît L'Assommoir, en 1877, Zola est accusé de peindre avec indécence la misère et les ravages de l'alcool au sein des classes ouvrières. Dans ce roman déchirant, Gervaise n'est pourtant ni indécente ni misérable : elle est l'inoubliable visage meurtri par "l'assommoir", la vie devenue destin.
Dédicacé au "grand ami Flaubert, en haine du goût" , L'Assommoir, parce qu'il peignait sans complaisance la condition ouvrière, la folie née de la misère et de l'alcool, provoqua une nouvelle bataille d'Hernani. "M. Emile Zola est le chef de la Commune littéraire" , écrivit un journaliste. "Il pue ferme" , disait un autre et un autre encore : "Ce n'est pas du réalisme, c'est de la pornographie". Zola répondit : "J'ai montré des plaies... Je laisse au législateur le soin de trouver les remèdes". Et Paul Bourget écrivait à Zola : "C'est votre meilleur roman... Faites-nous encore quelques pages de cette force-là et vous serez le Balzac de la fin du siècle".