L'un des champs les plus féconds de la recherche sur le roman d'Ancien-Régime ces dernières années se déploie dans l'espace d'examen des diverses... > Lire la suite
Plus d'un million de livres disponibles
Retrait gratuit en magasin
Livraison à domicile sous 24h/48h* * si livre disponible en stock, livraison payante
56,99 €
Expédié sous 6 à 12 jours
ou
À retirer gratuitement en magasin U entre le 15 novembre et le 20 novembre
L'un des champs les plus féconds de la recherche sur le roman d'Ancien-Régime ces dernières années se déploie dans l'espace d'examen des diverses manifestations de l'autoréflexivité qui s'y présentent. Beaucoup de ces fictions, tout en construisant des univers artificiels entre expérience du réel, investigation des possibles et produits de l'imagination, renvoient au lecteur une interrogation pluridimensionnelle sur les constituants, le statut, la motivation, les valeurs poétiques et heuristiques de la fiction elle-même. Plusieurs travaux récents ont permis de mettre en lumière les procédures de mise en scène du discours fictionnel : l'examen des apparats péritextuels, l'étude de la parodie, du recyclage et des réemplois de formes constituées, ont mis au jour le fonctionnement, en particulier rhétorique, du régime métafictionnel mis en oeuvre dans un si grand nombre de textes de cette époque. Sans doute, l'horizon des études possibles dans cette direction est-il encore très largement ouvert, mais c'est sur une autre dimension du même phénomène' que sont concentrés les travaux réunis ici à la suite d'un double colloque organisé en 2007 aux Universités de Lausanne et de Leuven, celle de l'auto-réflexivité romanesque. La notion même d'autoréflexivité peut prêter à discussion ; plusieurs des textes réunis dans ce livre rendent d'ailleurs compte des interrogations ou des malaises qu'elle peut susciter. L'autoréflexivité est comprise ici comme cette propriété des fictions qui les pousse à refléter, dans le cours même des histoires qu'elles élaborent et racontent, les éléments qui la constituent comme fiction, indépendamment des intrigues qui s'y développent. Les questions que suscite l'autoréflexivité ainsi comprise relèvent alors moins de la rhétorique et de la discursivité que de la représentation. Aussi s'agit-il, dans les études réunies ici, d'examiner, dans le corps textuel des fictions, les unités de sens, plus ou moins élaborées, qui assurent le glissement du niveau narratif où se constitue et se développe avec vigueur la matière romanesque vers une plate-forme de lecture distanciée, indépendante du cours de la narration, où se dessine une représentation de ce corps textuel en tant qu'ancrage de la fiction.