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Cette année 1995, que j'ai fait commencer le 11 décembre 1994, date du renoncement de jacques Delors, et qui se termine dans un grand maelström de grèves, de colères et d'aspirations mal définies, pourrait bien rester dans notre mémoire comme l'année des dupes. Celle où, successivement, la gauche orpheline de Mitterrand, le centre privé de Balladur et la droite déçue par Chirac communient dans le même malaise diffus, dans le même sentiment de mélancolie sociale. Contre les mensonges intéressés de la mémoire, contre les habiletés de l'ego, toujours prompt à recomposer à son avantage l'optique des souvenirs, un journal est d'abord pour son auteur un exercice de vérité. Jour après jour, il modifie son rapport aux événements, aux lieux et aux êtres. A mesure que le temps s'écoule, il édifie un paysage intérieur inconnu de celui qui l'habite. La politique, l'action s'effacent. Une géographie sentimentale s'esquisse, à l'insu du géographe. " Les lieux que nous avons connus, écrit Proust, n'appartiennent pas qu'au monde de l'espace où nous les situons pour plus de facilité... Le souvenir d'une certaine image n'est que le regret d'un certain instant ; et les maisons, les routes, les avenues, sont fugitives, hélas ! comme les années. " J. J.