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Le principe de précaution a été proposé comme nouveau fil conducteur pour répondre au scepticisme développé depuis une vingtaine d'années par les citoyens et les scientifiques de plusieurs pays à l'égard de la valeur du modèle "standard" d'analyse des risques. Les problèmes rencontrés en appliquant ce principe à la gestion puis à l'évaluation des risques incitent à diversifier les outils de caractérisation de ces risques ; en outre, face aux limites d'une communication conçue comme l'explication au public des avis des experts, la participation de la société civile et la prise en compte des approches "profanes" des risques semblent à même d'améliorer à la fois la qualité et l'acceptabilité de l'analyse du risque. L'application du principe de précaution a donc des conséquences non pas sur une seule, mais sur les trois phases de l'analyse du risque. Ainsi conduit-elle à proposer un modèle alternatif, dit "constructiviste", qu'il s'agit de mettre à l'épreuve concrètement.
Selon le modèle "standard" d'analyse du risque, utilisé majoritairement aujourd'hui, les experts basent leurs pratiques sur des hypothèses, des concepts, voire des valeurs implicites qui ne peuvent être considérées comme des évidences. La fin du XXe siècle a marqué une crise de l'expertise. Progressivement s'est instauré un débat autour du principe de précaution, principe dont l'application a des conséquences pour la décision et pour l'évaluation du risque lui-même. De son côté, la société civile a un rôle participatif fort à jouer. Se dessinent ainsi les contours d'une analyse de risque "postmoderne", dite "constructiviste", qu'il s'agit de mettre à l'épreuve concrètement.