Biographie de Brigitte Trillat
Brigitte Trillat est décédée le 4 février 1995.
La publication de son ouvrage, à titre posthume, rendue possible grâce aux Universités dont elle relevait et aux Ministères pour lesquels elle avait tant travaillé, est le meilleur hommage que nous puissions lui rendre.
Membre du Centre de droit de la famille de l'Université Jean Moulin Lyon III, enseignant dans le DEA de droit de la famille depuis de longues années, attachée temporaire d'enseignement et de recherche à la Faculté de droit Jean Monnet de l'Université Paris-Sud, elle devait prochainement soutenir sa thèse, pour accéder ensuite au titre de Maître de Conférences des Facultés de droit.
Il avait été décidé qu'elle se limiterait à ce qu'elle avait écrit sur les institutions (oeuvres et aide sociale à l'enfance), réservant à plus tard "l'intégrale" de la grande fresque qu'elle avait entreprise il y a plus de sept ans, sous le titre significatif L'adoption, auiourd'hui.
Comme le montre cet Essai sur les institutions, Brigitte Trillat réunissait des qualités qu'il est extrêmement rare de trouver chez le même auteur, et qu'elle tenait à la fois de son savoir juridique, très poussé, et de ses connaissances de ce qu'il est convenu d'appeler le terrain, en fait, des pratiques de l'administration, des oeuvres, des particuliers. Elle a disparu quelques jours après que le rapport Mattei eut été rendu publie, deux mois avant la signature par la France de la Convention internationale de La Haye, mais elle connaissait l'un et l'autre : sa vision de l'adoption, tant interne qu'internationale, demeure très actuelle et très précieuse. L'ouvrage qu'elle nous laisse est probablement l'un des meilleurs, sinon le meilleur, sur la question.