Biographie d'Ounsi El Hage
Ounsi El Hage, ce poète de la modernité et chantre de l'amour et de la liberté, naît à Beyrouth, en 1937. Encore adolescent, il publie ses écrits dans des magazines littéraires. À l'âge de 19 ans, il reprend le flambeau des mains de son père journaliste et tient une page culturelle dans le quotidien Al Hayat.
Un an plus tard, en 1957, et en compagnie des poètes Adonis et Youssef El Khal, il participe à la création de la revue poétique Shi'r (Poésie), la première revue arabe moderne à promouvoir aussi les poètes étrangers.
Entre-temps, il a rejoint l'équipe d'An-Nahar.
Les étapes remarquables de sa contribution au sein de ce quotidien seront la fondation du mythique supplément culturel hebdomadaire, Al Moulhaq, en 1964, et ses fonctions de rédacteur en chef du journal, de 1994 à 2003.
En 1960, coup d'envoi du renouveau de la poésie arabe avec la publication de Lann, son premier recueil de poèmes en prose. Son aura poétique, ennoblie par six recueils fulgurants, dont La Messagère aux cheveux longs jusqu'aux sources (1975), parviendra jusqu'aux surréalistes français qui diront qu'Ounsi El Hage a libéré le langage « des entraves de la rhétorique et du dogmatisme rationnel ».
Traducteur comme son père, son apport au théâtre libanais moderne est considérable : plus de dix traductions de pièces de théâtre de Shakespeare, Ionesco, Camus et Brecht.
Ounsi El Hage meurt le 18 février 2014, s'en allant pour « ce lieu où l'âme se fait mieux entendre ».