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Détail emblématique de toute Crucifixion devenu, grâce à Jacqueline Salmon, centre unique de l'attention (et plus seulement le milieu de la composition), le périzonium, privé par le gros plan de son contexte narratif ou religieux, court le risque de perdre une partie de sa force symbolique au profit de sa seule valeur formelle, qui renvoie elle-même à une typologie : celle du drapé. Mais le périzonium n'est justement pas un drapé comme un autre. Si la classification iconologique vise à rapporter la singularité à un type, quelque chose résiste dans ce cas précis, car ce morceau de tissu plissé, noué ou déployé est celui qui, ceignant les hanches du Christ, cache sa nudité sur la croix. Sa singularité ne peut donc être qu'irréductible, comme le symbolise sur certaines images, dans le cadrage fait par la photographe, un doigt pointant dans sa direction… Ces accidents, qui sont eux-mêmes des détails dans le nouveau tout proposé par le cadrage décidé par Jacqueline Salmon, provoquent le suspens du regard, une forme de stase qui rompt la ligne, souligne la tension oeuvre/image et renvoie à la singularité du regard de la photographe qui, en cadrant, tranchant, découpant, décompose pour mieux recomposer.