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Il semble assumé de parler d'accident dans de nombreuses situations, par exemple lors d'une explosion nucléaire, d'un déversement de pétrole, ou encore lors d'un déraillement de train qui détruit un centre-ville. Mais qu'en est-il vraiment ? Est-ce bien le terme qui convient le mieux ? En scrutant trois catastrophes contemporaines récentes la marée noire et British Petroleum (2010), le désastre de la centrale Fukushima et Tepco (2011), et, enfin, l'explosion des wagons bourrés de pétrole à Lac-Mégantic (province de Québec) et la compagnie Montréal, Maine et Atlantic Railway (2013), nous réfléchissons à la pertinence de qualifier d'accidents des conduites qui s'apparentent à des crimes. En l'occurrence, il apparaît pertinent de soupeser les notions d'accident et de sacrifice nécessaire à l'aune des stratégies des infracteurs présumés, notamment lorsque vient le temps d'évaluer la sécurité du public et le risque qu'ils font courir aux travailleurs, ainsi qu'aux populations locales.