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Depuis le IXe siècle, l'Ile d'Aix témoigne d'un passé riche et mouvementé. Dans les années 1100-1200, les seigneurs de Châtelaillon et les moines de l'ordre de Cluny lui donnent un rayonnement remarquable. Mais, confrontée à la guerre de Cent Ans et aux guerres de Religion, tour à tour française et anglaise, catholique et protestante, l'Ile va connaître un déclin progressif, puis la misère et l'oubli. Le choix de Rochefort, en 1665, pour construire le grand Arsenal voulu par Louis XIV, sera déterminant pour la renaissance de l'île, en lui donnant un rôle défensif clé qui s'affirmera au fil des affrontements avec les Anglais. Devenue lieu d'embarquement privilégié pour la Nouvelle France, elle est attaquée et mise à sac en 1757, le fort Vauban rasé. Il faudra attendre Montalembert et son fort révolutionnaire, mais surtout le Consulat et l'Empire, pour que les défenses soient remises en état. Dès le début 1800, Napoléon demande un renforcement du dispositif militaire (" 4 000 hommes pouvant repousser 12 000 Anglais "). Il exige aussi la relance des travaux du fort Boyard, la construction d'un nouvel ouvrage (Liédot) et d'une résidence pour le commandant de la Place. Ce qui n'empêchera pas la déroute de 1809 lors de la Nuit des Brûlots. Les années 1810-1811 marqueront la fin des grands travaux sur Aix et l'apogée de son rôle de " camp retranché des rades ". Mais, ironie de l'Histoire, c'est dans cette petite île que l'Empereur passera en 1815 ses derniers jours en France. Il quittera Aix le 15 juillet à bord du HSM Bellerophon, à destination de Plymouth, puis sera transféré sur le Northumberland, pour Sainte-Hélène. La fin de l'Empire sera lourde de conséquences pour l'Ile dont le rôle va décliner. Elle devient prison d'Etat où vont se succéder Russes, Prussiens ou Allemands. L'Ile d'Aix, " une île qui meurt ", écrira en 1925 Pierre Chanlaine dans un " appel " vite entendu par le baron Gourgaud, descendant direct d'un compagnon de l'Empereur. Avec son épouse Eva, une riche héritière américaine, ils vont relancer l'activité sur l'ile et, par leur détermination et leur grande générosité, l'ouvrir à une modernité respectueuse de son histoire.