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Le cosmologiste ancien a aboli la distinction entre Grecs et Barbares pour rendre hommage au génie créateur de chaque homme. La globalisation, sous l'habit du cosmopolitisme postmoderne, donna le titre le plus noble à l'homme, celui de "personne". Au delà des nations, des classes, des couleurs, des conditions sociales, de l'intelligence individuelle, tous doivent jouir d'une égalité et d'une liberté existentielles irréductibles. Dans un monde moderne où la personne humaine est érigée en valeur la plus élevée dans l'échelle existentielle, vivre ensemble représente un idéal, certes, fort souhaitable par tous, toutefois assez difficile à réaliser. Dans les élans démesurés animés par la culture personnelle, l'homme a provoqué des catastrophes au plan national et international. Le cosmopolitisme postmoderne a engendré une crise grave qui a mis en cause son identité historique et en péril sa nouvelle identité. Dès lors, la personne risque d'être déracinée, de perdre l'authenticité de son existence, voire d'être ontologiquement défigurée. Aujourd'hui, le progrès de l'humanité appelle les hommes à inventer un nouvel art de vivre, pour vivre ensemble et en paix. On ne peut le réaliser que si la prudence sert de guide. On ne peut l'appliquer que si la tolérance devient la règle principale. Le nouvel humanisme ne saurait réunir en harmonie le monde, si la clémence n'épouse pas l'équité, si la culture des uns n'embrasse pas la culture des autres.