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Humain non-humain - Repenser l'intériorité du sujet de droit (Broché)

Géraldine Aïdan, Danielle Bourcier

  • LGDJ

  • Paru le : 02/02/2021
Les juristes à l'initiative de cet ouvrage sont parties de l'observation que le statut de sujet de droit était affecté à des entités de plus en plus... > Lire la suite
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Les juristes à l'initiative de cet ouvrage sont parties de l'observation que le statut de sujet de droit était affecté à des entités de plus en plus variées et cela, quelles que soient les cultures juridiques. Alors que le droit moderne avait toujours été anthropocentré, ce statut a été étendu à des entités comme les personnes morales, puis au monde vivant (les animaux), au monde végétal (les arbres), voire minéral (le paysage) et, depuis la nouvelle robotique et l'intelligence artificielle, la question s'est posée aussi de l'étendre à des artefacts (les robots) qui interagissent avec nous dans toutes nos activités.
Le débat sur l'octroi de ce statut a d'abord été moral ou éthique : pourquoi traiterions-nous ces entités qui partagent à la fois notre évolution de Sapiens et qui sont entrées de plus en plus dans notre vie et notre environnement, comme des non-sujets, des biens ou pire, des esclaves ? Pour les anthropologues, comme Philippe Descola, il pourrait s'agir d'un nouvel animisme. Faut-il aller jusqu'à assimiler des entités comme les robots à des sujets de droit ? Cet ouvrage est une proposition pour penser les transformations du droit et du discours sur le droit, concernant le non-humain.
L'hypothèse générale de recherche est que l'intériorité et la complexité deviennent deux clefs de lecture incontournables aujourd'hui pour penser l'évolution du sujet de droit s'ouvrant au non-humain. L'intériorité apparaîtrait sur la scène du droit comme un point de rencontre décisif entre l'humain et le non-humain. Au-delà de la diversité des formes d'intériorité, de leur possibilité d'existence (à quelles conditions peut-on parler d'intériorité concernant les plantes ou encore les robots ?), et des non-humains ici visés, les diverses disciplines convoquées dans cet ouvrage traitent d'une certaine manière la "question intérieure" et appréhendent les entités non-humaines dans leur spécificité.
Prendre comme clé la complexité de ces entités était aussi un choix méthodologique : les systèmes complexes, depuis la cellule jusqu'aux écosystèmes naturels (la forêt), ou humains ou collectifs (les mégapoles) sont le résultat de processus d'évolution et d'adaptation. Les questionnements juridiques posés par l'introduction de ces entités non-humaines dans la sphère du droit amènent enfin à s'interroger sur les métamorphoses de la démocratie, rendant compte d'un certain nombre d'expérimentations sociales et ébauchant les contours d'une alternative politique.
L'ouvrage fait appel à des disciplines aussi éloignées que le droit, la biologie, l'intelligence artificielle, l'éthologie cognitive, la botanique, la philosophie ou la psychanalyse.

Fiche technique

  • Date de parution : 02/02/2021
  • Editeur : LGDJ
  • Collection : Droit et société
  • ISBN : 978-2-275-09074-0
  • EAN : 9782275090740
  • Format : Grand Format
  • Présentation : Broché
  • Nb. de pages : 218 pages
  • Poids : 0.38 Kg
  • Dimensions : 16,0 cm × 23,8 cm × 1,2 cm

À propos des auteurs

Géraldine Aïdan est chargée de recherche au CNRS au Centre d'étude et de recherche en Science administrative et politique (CERSA) à l'Université Paris 2. Docteure en droit public (L'invention du sujet psychique en droit, CNRS éditions, à paraître, Prix solennel de la Chancellerie des Université de Paris 2013 - André Isorée), sa thèse vise à montrer la place centrale de la vie psychique au sein des normes juridiques.
Ses recherches récentes portent sur l'intériorité et les questions qu'elle génère aujourd'hui en droit et dans les sciences sociales. Danièle Bourcier est directrice de recherche CNRS au Centre d'étude et de recherche en Science administrative et politique (CERSA) à l'Université Paris 2. Sa thèse d'Etat en droit public a décrit une des premières applications de l'intelligence artificielle à la décision juridique.
Elle a utilisé par la suite d'autres modèles (Neurolaw) pour explorer les aspects cognitifs du phénomène juridique et les impacts socio-juridiques de la numérisation. Elle a publié La décision artificielle, le droit, la machine et l'humain (PUF).
Géraldine Aïdan et Danielle Bourcier - Humain non-humain - Repenser l'intériorité du sujet de droit.
Humain non-humain. Repenser l'intériorité du sujet de droit
35,00 €
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