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Située entre l'Italie centrale et l'Italie septentrionale, enclavée entre l'Emilie-Romagne et les Marches, à une quinzaine de kilomètres de la Mer Adriatique, la République de Saint-Marin est un micro Etat de 61 196 km2, aux frontières inchangées depuis 1463, et de 33 000 habitants. Sait-on qu'à l'instar de sa "Mère" italienne, royale et mussolinienne, la République de Saint-Marin eut son propre Ventennio - vingt années de gouvernement fasciste, entre la Première et la Seconde Guerre mondiale - sous l'égide d'un Parti Fasciste Saint-Marinais (PFS) qui réussit des scores électoraux parfaitement "totalitaires", de l'ordre de 100 %, que Mussolini lui-même n'obtint jamais ? Sait-on aussi qu'après la chute de ce gouvernement "fascistissime", intervenue le 28 juillet 1943 sous la pression populaire, trois jours seulement après l'arrestation du duce en Italie, les hommes du Ventennio saint-marinais ont voulu revenir au pouvoir ? Cinq d'entre eux, dont le "duce de Saint-Marin", Giuliano Gozi, ont réussi dans leur entreprise de figurer au sein du premier gouvernement démocratique de l'après-fascisme ? Cela dans le cadre d'une pacification citoyenne (octobre 1943 - août 1944) délicate sur le plan intérieur et compliquée dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale, alors que feu le PFS revenait officiellement sur le devant de la scène et que, dans l'Italie du nord, Mussolini dirigeait la République Sociale Italienne de Salô, entièrement placée sous le contrôle des Allemands.
Sait-on enfin que certains Saint-Marinais rêvent encore de nos jours de ce fascisme-là, qu'ils qualifient volontiers de "doux", de protecteur des Juifs, comme ils rêvent de leur "bienfaiteur bien-aimé", Mussolini qui, à trois reprises, avait honoré la petite République de visites "mémorables" ? Le livre d'Antoine Sidoti raconte cette histoire à rebondissements et à facettes multiples en s'appuyant sur une importante documentation, inédite en France.
Conçu comme un ouvrage de référence sur l'expérience fasciste de la République de Saint-Marin, le récit proposé illustre plus largement la manière dont un fascisme naît, s'impose, se stabilise, atteint le sommet d'un "plein consensus" fondamentalement trompeur mais qui donne à ses responsables un indicible sentiment d'éternité, avant de tomber comme un château de cartes - "à la stupéfaction" de ses acteurs déchus, qui ne comprennent pas l'ingratitude de ceux qui, la veille encore, les vénéraient.
Emblématique, le cas saint-marinais apparaît comme un exemple à méditer.
Antoine Sidoti est docteur en langues et littératures étrangères, et il est l'auteur de plusieurs ouvrages d'histoire et de littérature, dont, aux éditions Non Lieu, La Couronne de montagne (épuisé).