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Palais, pagodes, maisons coloniales, bâtiments d'inspiration soviétique : l'histoire de Hanoi, jusqu'à la plus récente et la plus douloureuse, se déroule entre Asie et Occident. Longtemps sous la tutelle de la Chine, la " cité du dragon qui s'élève " prit son essor à partir de 1010. Au fil des siècles et des dynasties, elle devient une véritable cité impériale et connaît son âge d'or au XVe siècle, sous la dynastie des Lê, qui marque l'apogée du confucianisme. Lettrés et mandarins animent alors une cour fastueuse dont les dépenses enrichissent la cité civile, tandis que les " académiciens " de la Forêt de pinceaux répandent sa renommée au-delà des frontières du pays. Malgré les révolutions de palais qui s'y succèdent, la métropole du Tonkin impressionne les premiers voyageurs occidentaux qui débarquent sur les rives du fleuve Rouge au XIXe siècle. Désormais Hanoi est la " cité des trente-six rues ", la ville des marchands et des artisans, celle des joailliers, des tisseurs de soie, des fabricants de laque, de papier et de tambours. Elle perd son statut de capitale au début du XIXe siècle et, paradoxalement, ne le retrouve qu'après être tombée aux mains des Français. Pendant un long demi-siècle, elle est le cœur de l'Indochine. De ce passé colonial Hanoi a gardé de grandioses édifices publics et d'innombrables villas qui, à l'heure de la République socialiste du Viêt-nam, font désormais partie de son patrimoine à côtés de ses " villages ", de ses phuong ou du temple de la Littérature.
Philippe Papin, ancien élève de l'Ecole normale supérieure de Saint-Cloud, est membre de l'Ecole française d'Extrême-Orient et vit à Hanoi depuis plus de dix ans.