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C'est la femme qui sauvera le monde. C'est elle qui dissipera par son sourire terrestre les vapeurs électriques de fin d'été du Pessimisme. L'homme est mort, vive la Femme ! Elle croit au moi et elle n'a pas peur de la mort, et elle est fermée aux angoisses métaphysiques et au désespoir de l'inconnaissable. Elle est la vie contente - Sa vocation immobile et inarrachable, sa raison d'être est de perpétuer la vie. Le règne de la femme est arrivé - la fonction de l'homme désormais sera l'art et de rendre mère sa compagne. Le jour où, après des siècles d'Histoire Féminine, la femme sera arrivée au pessimisme, la terre pourra se suisider. Jules Latorgue (trop jeune). L'art, oui, tranquillise-toi ; il "vivote", entre des râles et des ricanements, mais il se garde, je te l'assure, il se garde bien d'engrosser quelqu'une. L'art a la terreur - et il était temps - de s'exprimer lui-même. Carmelo Bene. P.-S : Bien que l'"histoire féminine" soit "parvenue au pessimisme" (parodié), "la terre" n'a pas l'intention de "se suicider".
Les oeuvres complètes de Jules Laforgue sont éditées à L'Age d'Homme et celles de Carmelo Bene, dans la traduction de Jean-Paul Manganaro, aux éditions P.O.L.