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Il y a exactement cent-cinquante ans paraissait Guerre et paix, l'oeuvre magistrale du comte Tolstoï. L'exploration de ce monument littéraire, qui n'apparaît guère au profane que comme une alternance de scènes de batailles et de saynètes mondaines, nous permet pourtant de pénétrer au coeur de la philosophie tolstoïenne à travers une certain nombre de problématiques intemporelles. L'Histoire a-t-elle un sens ? , se demande tout d'abord l'auteur, avant d'y répondre par la bouche du prince Volkonsky avec la notion de "fatalisme historique" . Cette question conduit Tolstoï à s'interroger sur la possibilité d'une "science de la guerre" , question résolue par la négative ce qui l'oppose à la plupart des penseurs militaires de son époque, de Clausewitz à Jomini, dont les personnages apparaissent d'ailleurs dans le roman. Le débat philosophique continue ainsi tout au long de l'oeuvre, débat qu'il serait vain de résumer ici. Le général Mikhaïl Ivanovitch Dragomiroff (1830 - 1905), contemporain de Tolstoï et écrivain militaire reconnu dans la Russie tsariste et dans les milieux militaires français, nous fait part ici de son analyse de Guerre et paix. Il le fait sous un double point de vue : celui de la description des scènes de guerre, et celui de la philosophie sous-jacente au roman. Le ton est sans concession, notamment à l'égard de l' "unilatéralité " tolstoïenne, mais il ne peut finalement que s'accorder avec le grand écrivain sur le rôle central des forces morales à la guerre. Dragomiroff, qui écrit en 1868, fait ainsi écho à Ardant du Picq, dont, l'oeuvre posthume, les Etudes sur le combat, paraîtront en 1880. Cette insistance sur les forces morales trouvera un écho favorable dans la France d'avant 1914, marquée par l'idéologie de l' "offensive à outrance" théorisée par le colonel de Grandmaison.