Biographie de Fanny Michaëlis
Fanny Michaëlis joue de la batterie. La ressemblance avec Moe Tucker s'arrête là. En 1983, autour de son berceau, c'est un beau pugilat. Les fées se bousculent, des talents plein les bras. Danseuse étoile, prima donna, reine du septième art, grande dame du théâtre, tout est possible ! Fanny commence par brûler les planches puis monte à l'assaut de l'école des Beaux - Arts. De cette aventure, elle sort indemne et bien décidée à tourner le dos à un grand avenir de peintre.
En quelques enjambées, ses bottes de sept lieues l'amènent à Bruxelles. Là, Saint - Luc la prend sous sa protection et lui révèle les arcanes et les sortilèges de la bande dessinée. Quand Fanny revient à Paris, elle ramène dans ses bagages un petit peuple de créatures étranges, échappées du monde des rêves. A Paris, on la voit danser avec les United Dead Artists et mener le sabbat, en frappant caisse claire et cymbales pour Fatherkid.
En 2009, elle s'envole pour le Pays Imaginaire des petites filles perdues et met en images le conte cruel de Marion Aubert, Les Orphelines. Puis elle prend par la main une autre enfant triste, Peggy Lee (chez BD Music), pour la guider, à travers le miroir, dans son univers feutré et cruel. L'atmosphère magique et inquiétante de ses dessins se répand, telle une fièvre maligne, à travers la presse et l'édition.
En 2011, les éditions Cornélius succombent à leur tour...