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Dans ce livre qui fait suite à Quand Freud voit la mer, Georges Arthur Goldschmidt poursuit son travail de description de la langue allemande dans sa relation avec la psychanalyse. La découverte de Freud a-t-elle été orientée par la structure grammaticale de l'allemand qui veut que le verbe se trouve à la fin de la phrase ? S'il est en effet souvent malaisé, voire impossible de traduire tout ce qu'une langue dit, du moins peut-on tenter d'en restituer le déroulement et l'image. Or Freud, comme s'il en avait déjà perçu les signes avant-coureurs, élabore la psychanalyse au moment même de la montée de la barbarie nazie, qui souillera et dégradera la langue allemande jusqu'au plus intime. La " purification linguistique ", l'une des grandes obsessions de la période prénazie, accompagne ensuite l'extermination, le crime absolu au nom d'une fantasmatique " pureté radicale ". Le vécu linguistique et sa connaissance de la langue allemande permettent à l'auteur de creuser ainsi plus avant le déchiffrement de l'inconscient dans son rapport avec la langue allemande.
Georges-Arthur Goldschmidt, écrivain français d'origine allemande, né à Hambourg en 1928, est l'auteur de nombreux romans et essais ; il est aussi traducteur de Nietzsche, Kafka et Peter Handke.