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Cette thèse porte sur les pointes de flèches découvertes dans les tombes de la fin du Néolithique et de l'âge du Bronze ancien (2500-1700 av. n. è.) dans le Massif armoricain, dans le sud des îles Britanniques et au Danemark. Ces armatures sont envisagées sous l'angle de la typologie, des matières premières, de la technologie, de l'expérimentation et de la tracéologie. L'objectif de ces différentes approches est de caractériser les modes de production et les fonctions des flèches en pierre durant une période, qui voit successivement l'introduction de la métallurgie du cuivre puis du bronze. Plusieurs interprétations sont proposées du guerrier renouvelant son carquois aux artisans fabriquant des biens de prestige destinés à l'élite. En Bretagne, les flèches sont replacées dans leur contexte culturel et social, marqué par une individualisation des pratiques funéraires puis l'émergence de chefs à la tête de communautés fortement hiérarchisées et de territoires géographiquement cohérents. Leur pouvoir paraît moins fondé sur le contrôle d'une métallurgie naissante qu'une réorganisation dans l'occupation du sol et l'exploitation des ressources agricoles. Enfin, les flèches sont mises en perspective avec les grands mouvements qui traversent l'Europe atlantique. L'origine des armatures à pédoncule et ailerons équarris de la culture campaniforme paraît ancrée dans le Néolithique final du Centre-Ouest de la France, tandis qu'à l'âge du Bronze ancien les flèches aux ailerons obliques semblent signer l'appartenance au complexe culturel atlantique.