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Ce livre reprend l'essentiel des leçons faites par l'auteur, en 2002, à l'Université libre de Bruxelles, dans le cadre de la chaire Francqui. Prenant acte de la thèse selon laquelle la priorité de l'infini sur le fini nous est devenue étrangère, il interroge la philosophie moderne, de Descartes jusqu'à l'ontologie phénoménologique. Articulant la finitude et la représentation, il discerne trois moments :
L'âge de la représentation et de l'infini positif.
L'âge de la représentation conjuguée à la finitude sensible. L'âge de la finitude délivrée de la représentation.
L'hypothèse qui sert de fil conducteur à ces leçons revient à marquer l'écart qui sépare le point de vue de la critique de la connaissance, y compris sous sa figure phénoménologique, du point de vue de l'ontologie. Corrélativement à ce fini dans l'infini qu'est la connaissance du point de vue de la critique, il paraît nécessaire de penser un infini dans le fini. La critique de la connaissance oppose l'infini au fini comme le penser au connaître, comme les produits illusoires de la subjectivité à la représentation fondée intuitivement. La tâche de l'ontologie serait alors, à l'inverse, de penser l'opposition de l'infini et du fini en tant qu'elle recoupe celle de la chose et de ses représentations.