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L'actionnariat des grands groupes s'est largement ouvert à des fonds d'investissement (assurance, pension, épargne). Agissant en gérants de portefeuille, ils se déplacent d'un titre à un autre, d'un pays à un autre, d'un émetteur à un autre. La globalisation financière a précipité cette évolution. En s'ouvrant aux dimensions du monde, la mobilité des capitaux s'est accrue et elle impose des " standards " internationaux. Un modèle homogène de comportement actionnarial se diffuse. Ainsi, les orientations stratégiques des groupes s'alignent sur les attentes des gestionnaires de fonds : recentrage sur un métier, scissions de groupes, stratégie de glissement vers l'aval, rachats d'actions, montages à effets de levier, gouvernement d'entreprise sont autant d'expressions d'une même tendance à la " financiarisation " des stratégies. Le premier objet de cet ouvrage est d'exposer les formes de la " financiarisation " des stratégies. Le second est de présenter les concepts et les mesures qui servent aux gérants de fonds à évaluer la rentabilité de " leurs " entreprises.
Laurent Batsch est professeur des universités en sciences de gestion. Il enseigne la finance d'entreprise. Il a publié : La croissance des groupes industriels (Economica) et Le diagnostic financier (Economica).