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Les réalités de la fin de vie ne peuvent se mesurer à la seule notion d’autonomie des individus. Elles nous engagent à considérer aussi notre interdépendance et à mettre en oeuvre une solidarité nouvelle. Pour mieux vivre la fragilité aux différents stades de notre vie biologique, il devient urgent de se poser la question de l’hospitalité. En effet, une éthique chrétienne de la vie et de la santé consiste à prendre des risques pour celui qui risque la sienne. Cette option préférentielle pour les plus vulnérables et les plus fragiles, traditionnelle dans l’enseignement social de l’Eglise, est aussi susceptible d’éclairer les défis et les enjeux de la fin de la vie. Pour les croyants, il s’agit d’accepter de suivre le Christ y compris dans les aléas de nos existences ou la fragilité de nos santés. Notre société dénie la fragilité et survalorise la jeunesse donnant au vieillissement une représentation de déclin traitée par une surmédicalisation (croissante) des problèmes sociaux. Par le refus d’accepter que la vie ait ses limites, notre société crée aussi de la dépendance. La responsabilité éthique face aux défis de la fin de vie s’exerce dans un continuum entre la responsabilité individuelle et la responsabilité collective. Ces dernières années, on a assisté à une lutte intense pour repousser sans cesse la mort grâce au progrès médical. Face à ce qui est perçu par nos contemporains comme le risque d’une dérive vers une fin de vie "surmédicalisée", est alors apparue une nouvelle revendication : celle de l’euthanasie. Sur bien des points, le mouvement des soins palliatifs a tenté d’apporter des réponses concrètes à cette double revendication : à la fois refuser l’acharnement thérapeutique et refuser l’euthanasie. Cependant, alors que les soins palliatifs se sont aujourd’hui largement développés la revendication d’une acceptation légale de l’euthanasie continue à être entendu régulièrement. Comment entendre/comprendre la récurrence d’une telle angoisse ? Les soins palliatifs ont proposé que la fin de vie ne soit pas la fin de la vie, telle qu’elle a été vécue et chérie. Ils parient sur la continuité et non sur la rupture, sur l’hospitalité et non pas l’exclusion. En développant tous ces points, l’auteur s’inscrit dans une perspective chrétienne de l’éthique de la fin de la vie, à la fois soucieuse de penser les principes et de transformer les pratiques.
Assomptionniste, prêtre et maître de conférences enseignant la bioéthique à l’Institut catholique de Paris, Vincent Leclercq est aussi médecin, ancien consultant à la mission-France de Médecins du Monde.