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A la fin du Moyen Age, les sources font peu à peu sortir de l'ombre les familles royales. Le contraste est alors saisissant entre quelques grands moments publics baptêmes, mariages funérailles, la vie de cour et un quotidien hors norme. Le rôle de la reine, la place des enfants, les liens sororaux si mal connus et l'influence de la fratrie sont autant d'enjeux de pouvoir. Au-delà, l'extension réelle des solidarités au reste de la famille maternelle, paternelle et spirituelle peut s'apprécier au rythme de ses réunions et par des pratiques communes, comme le mécénat et le partage des dévotions. A l'heure des ultimes adieux, la famille a encore sa place. Le roi souhaite lui être associé pour l'éternité grâce au démembrement de sa dépouille et à son intégration dans la mémoire dynastique. L'harmonie de la maison royale, voulue par Dieu et garante de la paix et de la prospérité du royaume, est un exemple présenté à tous. Cette image est pourtant mise à mal par des déchirements bien ordinaires, des conflits et des drames célèbres. Mais dans les luttes pour parvenir au pouvoir, l'exercer, le conserver, malgré les passions, qui se donnent, les membres de ces familles, loin d'être affranchis des contraintes communes, doivent en subir de plus grandes pour conserver leur légitimité. Le service de la Couronne oblige. Cette exigence rend ces familles singulières.