Mystifier quelqu'un, si les mots ont un sens, c'est l'initier. Déconcertante étymologie qui semble faire du bluff, du leurre, voire du mensonge, un... > Lire la suite
Plus d'un million de livres disponibles
Retrait gratuit en magasin
Livraison à domicile sous 24h/48h* * si livre disponible en stock, livraison payante
18,55 €
Expédié sous 3 à 6 jours
ou
À retirer gratuitement en magasin U entre le 14 novembre et le 15 novembre
Mystifier quelqu'un, si les mots ont un sens, c'est l'initier. Déconcertante étymologie qui semble faire du bluff, du leurre, voire du mensonge, un rituel de dessillement ! Tout en faisant fond sur les acquis de la poétique moderne, une étude esthétique de la mystification littéraire doit alors prendre en compte les conditions historiques — sinon anecdotiques — de sa production et de sa réception, car seule cette dernière — et la croyance dont elle s'accommode — donne corps au simulacre, fût-ce pour en dénoncer après coup la facticité. En théorie, chaque forme de fausse signature n'est jamais que le résultat d'une combinatoire, somme toute élémentaire, entre un nom et un texte ; le travestissement de ceux-ci, constitutif des supercheries, se laisse donc décrire au moyen de typologies parallèles. Mais le processus mystificateur n'entre en action que si ces manipulations déceptives sont suivies d'un effet précis : en l'occurrence, d'une falsification de la lecture même. Autant que de procédés d'écriture, c'est d'une stratégie de publication que dépend tout mystification. Le jeu en est rarement absent, qui met à l'épreuve l'autorité des discours ; et la littérature, si elle risque gros, ne s'y trouve pas forcément disqualifiée.