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Il nous répugne, en Occident, de faire de l'univers une machine, de l'homme un esclave à la torture, et d'un Dieu inconscient l'auteur du Mal éternel ! Conséquences extrêmes, qu'il n'est que trop facile de tirer des prémisses de la Synthèse Hindoue : car enfin, l'univers physique supposant l'existence du Mal, éterniser l'un, c'est éterniser l'autre. Sur ce point-là, les sectes exotériques du Christianisme semblent elles-mêmes présenter une solution moins dommageable à l'homme et moins révoltante pour sa raison. En effet, si elles professent, à l'égard des pervers, le dogme absurde des peines éternelles, du moins promettent-elles justice aux justes, en enseignant la «fin du Monde», c'est-à-dire, à tout prendre, le caractère accidentel et transitoire de ce Monde physique, où le Mal sévit indistinctement sur les bons comme sur les méchants. Le parallèle que nous avons esquissé entre les deux ésotérismes d'Occident et d'Orient suffit à en faire sentir le fort et le faible ; et il paraît presque superflu d'ajouter que nos ouvrages se réclament expressément du premier de ces deux courants occultes. Quant à nier les essences spirituelles et même la possibilité de rapports entre les êtres de cet ordre et les âmes descendues dans la déchéance de la chair ; quant à contester la claire-vue, la bilocation, les apports, la communication de pensée, l'envoûtement à distance et tant d'autres phénomènes psycho-fluidiques et mystérieux à des titres divers, - nous n'y pensons pas. S'il nous prenait fantaisie d'y contredire au mépris de toute évidence, nous n'écririons pas de gros livres à dessein de les expliquer. Ce sont là des faits, que nous appellerons prodiges, miracles même, si l'on y tient.