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Que veulent dire des termes comme "rhétorique" et "poétique" à propos d'un écrivain romantique, ou pour un Moderne exemplaire comme Stendhal ? Répondre à la question serait parvenir à une certaine formalisation d'une oeuvre qui se donne pour identique à son auteur, ou à la réalité, ou à la spontanéité et au caprice. Déjà, le premier tome de La Poétique de Stendhal avait montré que le Romantique (et le Réaliste, ici les deux grandes écoles se rejoignent) s'était livré à une critique politique de l'univers formel, mais s'était placé dans la dimension du Sublime, dans une tradition hors tradition, dans une catégorie à la limite du formel et du pensable. Aussi paradoxaux, mais non moins fondateurs, vont apparaître ici ses rapports avec les principes insaisissables du Naturel, de la Grâce (c'est le Corrège le meilleur témoin d'une poétique gracieuse), le Détail : autre legs du passé dont s'empare la révolution romantique de l'écriture. Le Réel est-il alors un mode du discours littéraire ? A coup sûr, et entre autres raisons, parce que Stendhal pense toujours en fonction d'un idéal de Beauté, et d'une situation nouvelle de la littérature, du nouveau public de la démocratie libérale. Comment persuader et séduire le libre individu rebelle à tout pouvoir, surtout à celui des mots et des formes, hostile à la fiction, désireux peut-être d'une mise à mort de la littérature, ou de sa réduction au vulgaire. La nouvelle rhétorique ne persuadera pas l'homme de la liberté, elle le laissera se persuader, ou s'enchanter, de sa subjectivité, se laisser charmer par son propre pouvoir d'inventer le texte.