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Cet ouvrage s'efforce à partir du cas de Stendhal, étudié dans ses débuts littéraires, ses premiers essais, de définir les modalités de la naissance du "romantisme". Quand, comment, pourquoi, le jeune apprenti littéraire de l'époque du Consulat, entre-t-il dans le romantisme ou dans la culture du romantisme si l'on veut élargir le débat au-delà des strictes dimensions d'histoire et d'école. II s'agit donc, au travers des aventures d'un obscur débutant qui au reste n'écrira rien avant des années, de décrire la genèse d'une nouvelle attitude littéraire, ou d'une nouvelle conception de la littérature. Dans ce premier volume, deux parties se font suite ; la première congédie le passé et étudie l'attitude de Stendhal vis-à-vis du "classicisme", c'est-à-dire de l'école française du XVIIe siècle, que le révolté littéraire rend "relative", mais plus profondément vis-à-vis de toute "école", du fait même de pouvoir constituer une communauté créatrice affiliée à des principes ou à des règles. C'est alors la notion même de "forme" qui est en question : et la critique stendhalienne de "la forme" est une critique politique autant que littéraire. Le classique est condamné avec la monarchie, non pas seulement pour des raisons de fait, mais pour des raisons de droit : la règle, toute règle est une donnée "contre-nature". Un anti-formalisme fondamental pose le principe d'une anarchie, d'une anomie littéraire. Il en découle la deuxième partie qui étudie le ralliement de Stendhal au principe poétique que la tradition lui propose, et qui est à la limite de toute poétique possible, c'est-à-dire le sublime. Ici la tradition tend la main à la révolution ; mais dans quelles conditions ? Le sublime implique une conception, a-technique de la création, et impose des thèmes ; et puis l'art romantique naissant remanie le sublime, et se heurte au problème de la terreur et de la laideur. Déjà s'esquisse le souci stendhalien de ne pas rompre l'édifice de la tradition. L'écrivain révolté apparaît comme soucieux d'une réforme, plus que d'une rupture. "Romantique" substantiellement avant tout autre, Stendhal semble se détourner de toute esthétique de la rupture. S'il se fait une "poétique", n'est-ce pas justement qu'il demeure dans les termes de la tradition ?