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En prenant à rebrousse-poil les langages dominants, Jean-Richard Freymann propose un éloge de la perte, subversif, contrastant avec les idéologies thérapeutiques qui cultivent l'avoir, l'adaptation et une guérison pensée en termes de protocoles et d'évaluations, soutenant que la psychanalyse est une école de création. C'est la question de l'objet qui est ici envisagée à la fois dans l'actualité et dans les perspectives de la cure analytique avec cette hypothèse qui traverse l'ouvrage : si on est prêt à perdre de la consistance de l'objet, le désir inconscient se développe et le sujet se déplie. Mais quelles en sont les conditions incontournables ? L'auteur rappelle par là que l'objet en psychanalyse est mosaïque : objet narcissique, objet Moi, objet spéculaire, objet partiel, objet a, et que son destin est singulier dans le temps psychique. Après avoir développé la " frérocité " (Arcanes/érès, 2003), la " naissance du désir " (Arcanes/érès 2005), il propose aux professionnels et aux gens de culture plusieurs
genèses de l'objet que " le temps pour comprendre " révèle : objet phobique, objet fétiche, objet transgénérationnel, à partir d'un nouveau modèle de la constitution subjective qui passe par Kafka, Villon, saint Augustin, Ray Charles.