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La fin du XVIIe siècle marque un tournant dans la pensée du jeu. Les écrits philosophiques des spectateurs s'émoussent tandis que les premiers acteurs français, qui ont assimilé un siècle de théorisation de leur art, osent enfin s'exprimer et discuter les thèses développées auparavant. Mais comment "dire", comment "écrire" le jeu ? Un travail de redéfinition des principes de l'art est en marche. De nouvelles notions, spécifiques au théâtre émergent comme l'écoute, le sous-texte, l'humeur, le phraser, la retenue, l'intention, le rythme... L'acteur entend moins être théoricien que mentor, "professeur", afin que l'apprenti acteur trouve les "voies" / "voix de la création théâtrale - mais aussi de sa propre créativité. On s'achemine alors vers le Cours d'art dramatique. Les "Observations", les "Réflexions" sur la déclamation fleurissent. On décrit d la fois son "je" scénique et le "jeu" théâtral. On raconte sa vie et son expérience de la scène. Toutefois on reste prudent. On opte pour "la vérité relative" de cet art "vivant", de cet art de "goût" que l'on a pratiqué avec passion. On cite ses prédécesseurs comme des autorités (parfois on se fait même leur "éditeur"), prédécesseurs qui, pourtant, n'ont qu'une vision externe du jeu. Mais peut-être le faut-il ? Il est vrai qu'un acteur ne peut jamais se voir jouer - à moins de n'être pas, sur scène, dans le jeu, ou alors d'être complètement "hors-jeu". Ainsi même à un niveau scriptural s'établit une relation d'ordre dialogique entre spectateurs et acteurs : il semble que ces deux instances fonctionnent de manière complémentaire et indissociable - le spectateur étant le miroir de l'acteur et l'acteur le reflet de l'humanité de tout spectateur - lorsque l'art de la représentation est remis en question... et surtout lorsqu'il est mis en jeu. Ce second volume d'écrits sur l'art théâtral est composé des Observations sur l'art du comédien de D'Hannetaire (1774), des Réflexions sur la déclamation théâtrale de Mlle Clairon (1798), éclairées par les commentaires de Mlle Dumesnil, des Eléments de l'art du comédien. de Dorfeuille (1798-1801), des textes de Larive, de Hérault de Séchelles, de Dazincourt mais aussi d'un dossier sur les figures mythiques de la Comédie-Française du XVIIIe siècle...