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Ecrire le vieillir, c'est écrire le temps qui passe, celui des métamorphoses et des altérations. Une attention toute particulière est portée par les écrivains à recenser tous les maux, physiques ou intellectuels. Si le XVIIe voit la fortune du De senectute de Cicéron continuer à prôner l'idéal moral du bien vieillir, d'autres montrent à la même époque, tel La Rochefoucauld, les inévitables faiblesses de l'âge. Quant aux écrivains plus contemporains ils mettent de plus en plus l'accent sur le délitement de la personne, comme Maupassant, Oscar Wilde dans son Portrait de Dorian Gray, Tchékhov, Huysmans, l'Islandaise Kristjana Sigmundsdottir, Marcel Jouhandeau, Thomas Mann, Proust, ou encore Roger Martin du Gard jusqu'à créer un nouveau genre littéraire, le roman de l'Alzheimer, que sont Chimères de J. Bernlef, L'Oublié d'Elie Wiesel, Au nom de la terre de Vergilio Ferreira et Small World de Martin Suter. Le changement de point de vue opéré par la vieillesse entraîne d'inévitables remaniements et reconstructions. Mais - et Cicéron le notait déjà - vieillir est différent pour chacun et rien n'apparaît plus dissemblable que cette transformation complexe et irréversible. Si Alexandre Dumas joue avec la vieillesse des mousquetaires, Colette montre quant à elle que vieillir ne rime pas avec périr. Le mythe grec de Tithon et ses réécritures rappellent cependant qu'une vieillesse sans fin est le pire des enfers. Temps de l'écriture et écriture du temps se rejoignent dans ces prises de conscience multiples et variées de l'existence humaine.