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C'est un fait bien établi maintenant que le titre commode d'Idéalisme allemand ne recouvre ni une unité monolithique de doctrines ni l'unité univoque d'un processus qui, passant par Fichte et Schelling, aurait trouvé avec Hegel son seul accomplissement possible. L'Idéalisme allemand apparaît désormais clairement dans sa complexité, comme une histoire rien moins que linéaire, traversée de ruptures aussi bien entre les différentes périodes de la pensée d'un même auteur, qu'entre chacun de ces auteurs qui n'accède souvent à sa pensée la plus propre que dans l'affrontement avec celle des autres. Cela est vrai de la relation entre Schelling et Fichte, ainsi que l'atteste leur correspondance, mais c'est certainement la relation entre Hegel et Schelling qui illustre le mieux la profondeur des divisions qui traversent l'Idéalisme allemand. L'opposition est restée si vive ici que tout se passe encore comme si le divorce des deux auteurs constituait toujours le cadre indépassable dans lequel devraient encore s'inscrire leurs interprètes respectifs.
Prenant pour fil conducteur la question même qui a cristallisé le désaccord entre Hegel et Schelling, c'est-à-dire la question de savoir comment doit commencer la philosophie et par quoi il faut commencer en philosophie, on tente ici une lecture comparée des deux auteurs avec l'ambition de rouvrir entre eux un dialogue rendant manifeste que leur séparation n'a pu avoir lieu que sur le fond de ce qui leur échut à tous deux également, à savoir la tâche d'accomplir la philosophie comme science. La question du commencement philosophique est bien celle que seuls pouvaient véritablement poser ceux qui ont voulu conduire la philosophie à sa fin, à son accomplissement, c'est-à-dire Hegel et Schelling.
Franck Fischbach, né en 1967, ancien élève de l'Ecole normale supérieure (Fontenay), agrégé et docteur en philosophie, est Maître de conférences à l'Université de Toulouse II.