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Ce livre propose une lecture à plusieurs niveaux d'un écrivain en partie méconnu dont l'image d'élégiaque un peu chagrin n'a pas été remise en question depuis la thèse de Chamard. Les sélections d'anthologies, généralement limitées aux extraits des Regrets et négligeant le reste en vertu de critériums remontant à Sainte-Beuve, ont contribué à ensevelir Du Bellay sous des monceaux de stéréotypes et de clichés.
Le vrai Du Bellay, tel qu'il se révèle dès qu'on lui rend la parole et qu'on cesse de mettre sous le boisseau les trois quarts de son œuvre, est un polémiste féroce doué d'une " inaptitude exceptionnelle à l'illusion ", un gallican allergique à toutes les formes de théocratie, celle des papes décadents du XVIe siècle aussi bien que celle de Calvin à Genève. Ce qui ne l'empêche pas d'avoir une vive sensibilité religieuse qui se fait jour dans les sonnets d'amour néo-platoniciens de L'Olive aussi bien que dans les poésies d'inspiration biblique du Recueil de 1552 et des Hymnes chrétiens. A la lumière de l'histoire des idées, des textes considérés comme incompréhensibles tels que Le Songe ou les XIII Sonnets de l'Honnête amour sont replacés dans leur contexte et décryptés, Les Antiquités de Rome retrouvent leur ampleur de souffle et leur résonance.
Car la Rome dont il parle n'est pas seulement un champ de ruines, une Babylone corrompue, une ruche d'attentes messianiques. Du Bellay en fait un " objet poétique irisé " qui médiatise le temps et le destin.
Ce livre propose une lecture à plusieurs niveaux d'un écrivain en partie méconnu dont l'image d'élégiaque un peu chagrin n'a pas été remise en question depuis la thèse de Chamard. Les sélections d'anthologies, généralement limitées aux extraits des Regrets et négligeant le reste en vertu de critériums remontant à Sainte-Beuve, ont contribué à ensevelir Du Bellay sous des monceaux de stéréotypes et de clichés. Le vrai Du Bellay, tel qu'il se révèle dès qu'on lui rend la parole et qu'on cesse de mettre sous le boisseau les trois quarts de son oeuvre, est un polémiste féroce doué d'une "inaptitude exceptionnelle à l'illusion" , un gallican allergique à toutes les formes de théocratie, celle des papes décadents du XVI ? siècle aussi bien que celle de Calvin à Genève. Ce qui ne l'empêche pas d'avoir une vive sensibilité religieuse qui se fait jour dans les sonnets d'amour néo-platoniciens de L'Olive aussi bien que dans les poésies d'inspiration biblique du Recueil de 1552 et des Hymnes chrétiens. A la lumière de l'histoire des idées, des textes considérés comme incompréhensibles tels que Le Songe ou les XIII Sonnets de l'Honnête amour sont replacés dans leur contexte et décryptés, Les Antiquités de Rome retrouvent leur ampleur de souffle et leur résonance. Car la Rome dont il parle n'est pas seulement un champ de ruines, une Babylone corrompue, une ruche d'attentes messianiques. Du Bellay en fait un "objet poétique irisé" qui médiatise le temps et le destin.