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Si Montaigne continue de nous exhorter, lui qui voulait une "mort molle et douce" mais, plus que tout, une "mort toute mienne" (Essais, III, 9), notre rapport à la mort reste aujourd'hui toujours difficile et apparaît souvent comme paradoxal : le (devenu) consensuel "droit à (se laisser) mourir" n'équivaut pas au "droit à la mort" , qui sonne comme une scandaleuse provocation revendicatrice. Le présent ouvrage liste les arguments aptes à soutenir que, dès lors qu'on n'a pas demandé à vivre, la question du choix des conditions et du moment dignes où l'on souhaite mourir constitue la première liberté de tout individu autant qu'un droit qui doit lui être reconnu. Il examine donc dans le détail, à travers de nombreux exemples concrets et historiques, l'appréhension faite "en droit" (mais au travers aussi de la sociologie, la philosophie ou la psychologie) de toutes les morts : du suicide à l'euthanasie volontaire, en passant par les questions sensibles de l'avortement, de l'euthanasie du foetus, de l'eugénisme, du "droit de ne pas naître" , de celui de se laisser mourir et du suicide assisté (ou euthanasie par compassion). Il ne fait pas non plus l'impasse sur les suicides lents (drogues douces légalisées), déguisés (activités à risque) et les autres comportements antisociaux par "punition de soi-même" ou "mépris de soi" . Et il se clôt sur les raisons de souscrire à ce droit émergent : celui, pour chacun, de pouvoir librement choisir sa mort.