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Après le coup d'Etat du 11 septembre 1973, un silence de plomb pèse sur le Chili et les opposants au régime dictatorial, très affaiblis, subissent une répression aveugle. La violence des forces armées, la violation systématique des droits de l'Homme, le couvre-feu et la censure sont dès lors le lot quotidien des Chiliens jusqu'en 1990. Dans ce contexte, Augusto Pinochet institue une nouvelle Constitution (1980) et instaure des réformes néolibérales dont les conséquences ne sont pas simplement économiques puisqu'elles soutiennent un projet de société où le collectif disparaît au profit d'un individualisme concurrentiel. En mars 1990, le général Augusto Pinochet cède le pouvoir au socio-démocrate Patricio Aylwin, premier Président de la République élu par voie démocratique depuis le renversement de Salvador Allende ; il laisse place aux gouvernements de la Concertation pour la Démocratie, une coalition qui gouverna le Chili entre 1990 et 2010. L'ombre du dictateur, qui plane aujourd'hui encore sur la vie publique et économique du pays, pousse de nombreux citoyens ordinaires, mais aussi des journalistes, des intellectuels et des artistes, à militer contre les inégalités sociales et à revendiquer une démocratie pleine et entière. Ces derniers résistent et réclament dans l'adversité le droit à la vérité et le droit à la mémoire. Fruit d'un travail collectif, cet ouvrage cherche à rendre compte des différents discours de résistance au Chili de Pinochet. Il ouvre des pistes de réflexion sur les multiples stratégies d'action politique, de communication et de création artistique mises en oeuvre pour lutter contre les exactions du régime pinochetiste et analyse les formes choisies pour dénoncer son legs autoritaire.
Nathalie Fürstenberger est professeur à l'Université Paul-Valéry Montpellier 3 où elle enseigne l'histoire et les civilisations de l'Amérique latine. Sa recherche porte principalement sur la presse.