Lorsque l'on parle du destin, on entend le plus souvent le règne de la fatalité. C'est la nécessité. Ce qui arrive devait arriver. Inéxorablement.
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Lorsque l'on parle du destin, on entend le plus souvent le règne de la fatalité. C'est la nécessité. Ce qui arrive devait arriver. Inéxorablement.
L'histoire de la métaphysique, depuis Platon et Aristote, jusqu'à Leibniz, Kant et Heidegger, aura lutté contre l'idée du fatalisme. Il faut sauver le possible de la nécessité. Ce qui arrive aurait pu ne pas arriver. C'est l'invention du contingent. Et désormais, définir le destin, c'est penser la contingence du possible. Qu'est-ce qui fait que quelque chose de possible va ou ne va pas se réaliser ? Et c'est parce qu'il y a de la contingence dans le monde, dans le monde des possibles, qu'une forme de liberté est non seulement concevable, mais encore conciliable avec l'idée du destin.
La liberté est " un miracle privé " dans l'ordre du monde - un moment de suspension, qui contient un nouveau principe de causalité. Mais il y a là un problème. Car ce nouveau principe est menacé par le monde et en même temps menace l'ordre du monde. Il révèle la finitude du monde, il en exprime les limites, le mal d'essence. Un mal métaphysique, dû au désordre de la contingence. C'est ce qu'on aura nommé, après Kant, la métaphysique du mal.